IN MEMORIAM

IN MEMORIAM 

La « LETTRE DE L’ORDRE » rappelle le souvenir des confrères dont nous avons appris le décès depuis le dernier numéro. 
Cette rubrique est ouverte à tout médecin qui, pour des raisons personnelles, affectives ou professionnelles,
souhaite évoquer le souvenir ou rendre un dernier hommage à un confrère disparu.

 

Les hommages
Les confrères disparus

HOMMAGE AU DOYEN CLAUDE SOLASSOL

J’ai eu le privilège d’être son élève et de le bien connaître dans une collaboration étroite faite de confiance et de respect.

Elève en chirurgie du Professeur Georges Marchal et en cancérologie du Professeur Claude Romieu, Claude Solassol fit partie de ceux qui furent envoyés en Algérie en guerre avec la France. Il me racontait souvent sa fierté et sa joie d’avoir sauvé in extremis, sur le champs de bataille un jeune officier polytechnicien, atteint d’une rupture de rate.

Jeune agrégé de chirurgie au centre Paul Lamarque, passionné par la recherche, il participa à la réalisation des circulations extra corporelle dans la chirurgie des tumeurs de membres et avec Henri Michel aux essais d’épuration des insuffisants hépatiques avant la greffe.

Il perçut le premier avec Henri Pujol l’importance des associations de la radiothérapie et de la chirurgie dans les tumeurs de l’œsophage et du rectum. Travaillant régulièrement étroitement avec le Professeur Charles Mion avec lequel il réalisait les techniques des fistules artério-veineuses des avant-bras, nécessaires au fonctionnement du rein artificiel, il s’imprégnait des découvertes de Charles au retour de Seattle chez l’équipe de Belding H. Scribner, premier inventeur aux USA des techniques de dialyse. C’est ainsi que Claude Solassol eu l’intuition de l’importance des techniques de nutrition artificielle, pour les malades atteints de cancer en état d’insuffisance digestive grave.

Arrivé comme interne en centre anticancéreux en 1970, il me confia comme sujet de thèse la mise au point d’un support nutritionnel pour les patients en état de dénutrition avancée. Avec beaucoup d’exigence et de rigueur, il me guida sur ce chemin qui nous permit de créer des formules de normo puis d’hypernutrition, et ce que les américains nommèrent le ”all in one français” mélangeant dans un seul contenant stérile les 24 nutriments de notre alimentation quotidienne.

Il dirigea donc ma thèse sur L’intestin artificiel, en 1972, présida avec le Professeur Claude Romieu le premier congrès mondial sur ce sujet en 1974 à Montpellier. Il me confia la direction du laboratoire de Nutrition et cancérologie expérimentale poursuivant les recherches sur la régénération hépatique et intestinale et les relations entre alimentation et croissance tumorale chez les petits animaux jusqu’en 1992. Nous fumes alors invités dans le monde entier à présenter nos travaux et sommes devenus membres titulaires de l’American Collège of Surgeons en 1978 et de l'American Society for Artificial Internal Organs.

En 1980 nous étions invités en Chine par le double prix Nobel Linus Pauling au premier congrès mondial de Nutrition.

Claude Solassol était un visionnaire, parvenu à convaincre Claude Romieu, Henri Pujol, Henri Pourquier et Jean Gary-Bobo de la nécessité de quitter le centre Paul Lamarque pour créer un établissement ultramoderne, capable d’accueillir plus de patients et des unités de recherche. Il fut donc directement le penseur et l’initiateur de l’ICM de Val d’AURELLE.

Il fut également un grand doyen de la faculté de médecine de Montpellier en succession difficile de l’anatomiste Pierre Rabischong. Sa mission dura 20 ans, passionné par l’Histoire de notre Ecole, où il observait la trilogie : spirituelle avec le cloître Saint Benoit, scientifique avec la plus ancienne faculté de médecine d’Europe en exercice et la nature avec le magnifique jardin des plantes.

Il sut gagner la confiance de ses collègues et des étudiants à chaque élection. Il eut le grand malheur de perdre sa fille aînée Nathalie dans un accident de vélo qui lui causa un immense chagrin.

Il maintint longtemps sa présence à l’iCM Val d’Aurelle comme membre du conseil d’administration sous la direction des Professeurs Jean-Bernard Dubois puis de Jacques Domergue et au CHU où il ne craignit pas à plusieurs reprises le maire Georges Frêche dont il supportait difficilement les éclats.

A son épouse Gilberte Solassol, à sa sœur Christiane et à notre collègue son fils Jérôme, à ses filles Isabelle et Céline et leurs conjoints, nous adressons nos plus sincères condoléances. Dans le désir de Claude Solassol d’avoir des obsèques dans la plus stricte intimité familiale, on retrouve la rigueur, la simplicité et le refus des tous les honneurs qu’il considérait avec beaucoup de distance.

Professeur Henri JOYEUX


HOMMAGE AU DOYEN CLAUDE SOLASSOL

Le doyen Claude Solassol nous a quittés le 4 mars dernier.

Né le 14 juillet 1932, il avait effectué son cursus à Montpellier.

Interne, assistant d’anatomie puis de chirurgie expérimentale, élève du professeur Georges Marchal, il sera chef de clinique du Professeur Claude Romieu, ce qui l’orientera vers la chirurgie cancérologique notamment digestive. Claude Romieu ayant succédé au Professeur Paul Lamarque à la tête du Centre régional de lutte contre le cancer, Claude Solassol va être reçu à l’agrégation de chirurgie en 1970 et deviendra chef de service de chirurgie du CRLC en 1971. Jeune agrégé au Centre Paul Lamarque, passionné de recherche, il perçut très tôt au contact des patients atteints de cancer et dénutris l'importance des techniques de Nutrition Artificielle. C'est ainsi qu'avec son élève Henri Joyeux alors son interne, il mit au point les premiers mélanges nutritifs complets pour nutrition parentérale aujourd'hui largement utilisés. Professeur titulaire en 1981 à la mort de Claude Romieu, il devient la même année administrateur provisoire de la Faculté lors de la démission du doyen Rabischong. Élu doyen quelques mois plus tard, en février 1982, il sera réélu pour des mandats successifs en 1989 et 1995 jusqu’à son départ à la retraite en 2001.

Dans ses fonctions hospitalières, Claude Solassol, outre sa grande activité de cancérologie digestive, fut un acteur déterminé, en tandem avec le Professeur Henri Pujol, de la croissance du Centre de Lutte contre le Cancer, implanté alors à la clinique Curie sur le site de St Eloi (dans les actuels bâtiments abritant la dermatologie) et de sa migration progressive sur le site Val d’Aurelle, achevée en 1987. La création du bâtiment Épidaure, unité entièrement dédiée à la Prévention des cancers, sur ce même site, devait compléter l'ensemble réalisant un « Comprehensive Cancer Center ».

En tant que doyen, Claude Solassol fut un grand rénovateur et bâtisseur, appliquant de son propre aveu une démarche « chirurgicale ». Dans le Bâtiment historique, peu avait été fait depuis le doyen Gaston Giraud, vingt ans auparavant. Claude Solassol lança la rénovation des couloirs et de la salle Dugès, l’aménagement des salles en rez-de-jardin, salles dites « Techné Makré », la restauration des salles « Fonds Jaumes », la disposition actuelle de la bibliothèque : l’aspect de ces lieux aujourd’hui est son œuvre.

Soucieux de trouver de nouvelles surfaces pédagogiques et de recherche, la Faculté de médecine se trouvant alors très à l’étroit, il fit bâtir l’UPM et l’IURC.

On peut donc dire que mis à part les nouveaux locaux universitaires du campus ADV nous lui devons tout l’aspect présent des bâtiments de notre Faculté.

Le Doyen Solassol avait également initié en 1996 la première rénovation du site de Nîmes qui était dans un état de délabrement avancé, avec la récupération totale des locaux jusqu’alors partagés avec la faculté de Droit et une refonte complète. Il avait missionné 3 jeunes PUPH pour ce faire : Michel Dauzat, Pierre Costa et Jean-Emmanuel De La Coussaye.

Se voulant pragmatique et voulant que les étudiants montpelliérains puissent mieux rivaliser avec ceux des autres facultés, il chargea le Professeur Jacques Touchon futur Doyen d'une réforme pédagogique orientée vers la préparation à l'Examen National Classant. Il fut aussi à l'origine de la création du Conseil Pédagogique de la Faculté.

Il faut mettre aussi à son crédit les modifications des modalités de fonctionnement de l’Institut Bouisson-Bertrand, ce qui a permis son développement ultérieur.

Homme réservé, d’allure froide et austère au premier abord, il savait fendre l’armure et témoigner d’un humour certain auprès de ceux qui savaient l’approcher. Passionné par sa Faculté, il fut, après les doyens Mairet, Euzière et Giraud, le dernier représentant de ces doyens qui au long du XXe siècle purent durant des mandats longs d’une vingtaine d’années incarner l’École et avoir le temps de l’adapter dans le respect de son histoire. Il a profondément œuvré pour la Faculté telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Que son épouse et ses proches, et notamment son fils, notre collègue le Professeur Jérôme Solassol, trouvent ici l’expression de nos condoléances très émues et de notre reconnaissance.

Philippe Augé

Président de l’Université

Professeur Isabelle Laffont

Doyenne de la Faculté de médecine Montpellier-Nîmes

Professeur Thierry Lavabre-Bertrand

Vice-Doyen au patrimoine du Bâtiment Historique Chargé de la gestion

Muséographique et de la mise en valeur du patrimoine

Professeur Olivier Jonquet

Professeur émérite

Professeur Bernard Saint-Aubert

Professeur honoraire

Professeur Michel Voisin

Professeur émérite



HOMMAGE AU DOCTEUR LOUIS BOURDIOL.

Louis Bourdiol est né le 24 mars 1931 à Montarnaud. Son père y était médecin généraliste, issu de la faculté de Montpellier. Il était originaire de Mèze où sa famille paternelle possédait une fabrique de futaille. Sa mère était originaire de Pignan issue d’une famille de propriétaires, terme consacré dans notre Languedoc. Jusqu’à l’âge de 10 ans, il a été scolarisé à Montarnaud, puis, a poursuivi ses études secondaires à l’Enclos Saint François. très vite, il se passionne pour la chimie, avant même de rejoindre le lycée en classe de sciences expérimentales. En 1948, il est reçu avec mention à la deuxième partie du baccalauréat, et s’inscrit en faculté des sciences pour le PCB, qui donne alors accès aux études médicales. A l’âge de 20 ans, alors qu’il est en deuxième année de médecine, Louis a la douleur de perdre son père, alors âgé de 49 ans. Il n’est plus question de succession, alors son attrait pour la chimie lui fait rejoindre l’équipe de biochimie dirigée par le professeur Paul Cristol, entouré de Christian Bénézech, jeune agrégé, de Jacques Llory et André Crastes de Paulet, chefs de laboratoire. Il est nommé moniteur de travaux pratiques et prend la responsabilité du laboratoire de chimie situé sur le toit des cliniques Saint Charles. C’est l’occasion pour lui de participer aux travaux de l’équipe de pédiatrie animée par les professeurs Jean Chaptal et Roger Jean. Pendant cette période, il accumule les certiVicats d’études spécialisées: sérologie, chimie médicale à la faculté de médecine, chimie biologique et biologie générale à la faculté des sciences. La libération d’un poste de chef de travaux en médecine légale est l’occasion pour lui à partir de 1956 d’une collaboration de quelques années avec le professeur Jean Fourcade, d’où une thèse au croisement des deux disciplines sur les implications médico-légales de la phénothiazine. Il complète sa formation par plusieurs certiVicats: médecine légale, médecine du travail, et par un diplôme d’études pénales. Il gardera toute sa carrière une activité d’expert près les cours d’appel de Nı̂mes et de Montpellier. De 1951 à 1958, sa période universitaire, Louis Bourdiol a participé aux publications scientiViques et aux enseignements des équipes dont il a fait partie. Il est alors appelé sous les drapeaux. Son service militaire se déroule en pleine guerre d’Algérie, après qu’il ait effectué un stage à l’hôpital du Val de Grâce. Il y rencontre Henri Laborit, médecin de marine, qui avait codiVié l’utilisation de la Chlorpromazine, objet de son travail de thèse. Il est successivement affecté à l’hôpital Alphonse Laveran à Constantine, puis sur divers lieux de combat où il doit prendre en charge des soldats aux blessures atroces. Il est démobilisé en 1960, et gardera toute sa vie le souvenir de cette terrible période. Eu égard aux aléas d’une carrière universitaire toujours hypothétique, Louis Bourdiol fait le choix de s’installer comme médecin biologiste en créant en 1961, avec son ami Jean-Claude Corbière, un laboratoire d’analyse. Cinq ans après, il prend en charge la part biologique du nouveau centre de santé de Castelnau le Lez qui va devenir la clinique du Parc. Il participe très activement au succès de cette entreprise en étant chef de laboratoire et en devenant administrateur. il y fera une carrière brillante. C’était, me disait Jean-Pierre Reynaud, un biologiste « à l’ancienne », pétri de l’humanisme qui caractérise l’Ecole de Médecine de Montpellier. Louis Bourdiol a témoigné de sa satisfaction devant l’oeuvre accomplie lors de la commémoration en 2017 des 50 ans de la clinique du Parc, entreprise de médecins amis qui s’étaient connus à l’internat et qui, bien que de personnalités très différentes et de caractères pas toujours faciles, avaient su créer un outil d’excellence, partageant la même passion. Je ne développerai pas les autres dimensions de sa vie: ses passions, ses drames, notamment le décès accidentel de Marie-Françoise, qu’il avait épousée en 1960 à son retour d’Algérie. Louis Bourdiol était un homme rassurant, un homme de paix. Nous transmettons toute notre sympathie à son épouse Claire et à ses enfants.

Docteur Michel Voisin


HOMMAGE AU DOCTEUR PIERRE CRISTOL.

Pierre Cristol,

14 juillet 1927 au cœur de l’été, au cœur de l’hérault, à Aspiran tu nous es venu.

18 Juin 2021, en ce début d’été tu vas rejoindre cette terre d’hérault, cette terre Cazouline que tu aimais tant …

Fils de Paul Cristol et de Marie Rose Nicolas, tu portais en toi toute la richesse et la complexité de ces terres du Sud, de ces terres Languedociennes. Cristol, te rattachait au plateau Aveyronnais, Nicolas, te rattachait à la vigne, aux terres et à la foi.

Quel souvenir garderons-nous dans nos cœurs ?

Celle de l’étudiant, le footballeur, le jeune homme aux cheveux de geais, au regard bleu et à la fine moustache … Une image, des photos … Seule, aujourd’hui, ma mère s’en souvient.

Celle du viticulteur … l’amoureux de cette terre, de ces vignes … Nous avons tous partagé avec toi, le cycle des saisons, la crainte des gelées, les vendanges la plaine fumante du matin, l’attente du degré du raisin …

Celle du médecin biochimiste, qu’évoque ici le professeur Bernard Hedon, confiant en la science, confiant en l’avenir participant à l’éclosion de la procréation médicale assistée, pionnier du dépistage néonatal sur Buvard …

Celle enfin de ce fidèle supporteur du MUC Volley, alors champion de France, celle du président du MUC omnisport …

Mais pour nous, Pierre Cristol était avant tout un père, notre père, avant d’être un grand-père …

Pierre, tu es Pierre et sur cette Pierre tu as bati une famille, une famille d’amour, construite avec Irma l’Italienne devenue Marianne la Française.

En épousant Irma / Marianne, tu as épousé l’Italie, le piémont, la vallée du Pesio ... Tu nous entrainais aux champignons sous les châtaigniers de la haute vallée Pesio qui ressemblent tellement à ceux de Truscas de ton enfance … Et voilà comment le Pesio a coulé dans ton cœur aussi fort que l’hérault …

Pierre tu es Pierre et sur cette Pierre tu as bâti une famille,

Tu nous as aimé, toujours présent, toujours aidant, tu nous a soutenu, encouragé, poussé, tu nous a appris le respect de l’autre, la fidélité aux êtres et aux idées, le gout du travail et des responsabilités …

Pierre, mon père, Pierre notre père

Anne-Marie, Jean-Paul, Juliette, Chloe, Pauline, Raphael, Augustin, Joséphine et maintenant Delphine et Augustine, Christian, Laurence et Mathieu que tu as accueilli, nous sommes tous tes enfants

Pierre, Retrouve maintenant cette terre de l’hérault que tu aimais tant …

Docteur Jean-Paul CRISTOL



HOMMAGE AU DOCTEUR PIERRE CRISTOL.

Je salue l’homme, le médecin, le chercheur, l’ami.

Nos routes se sont croisées quand il était directeur du laboratoire de Biochimie de la Maternité, avenue du professeur Grasset.

Je le vois devant la paillasse de carreaux blancs, assis devant ses éprouvettes dont il scrute la coloration pour que le résultat soit sûr. Il sait qu’il y a une patiente pour qui ce résultat compte, et son humanité et sa haute conscience professionnelle s’expriment dans la façon dont il peut contribuer à la qualité de sa prise en charge.

J’ai vécu avec Pierre Cristol la grande aventure des débuts de la procréation assistée et de la fécondation in vitro. Avec son patron, André Crastes de Paulet, ils avaient mis au point une technique de dosage urinaire des oestrogènes particuièrement fiable et novatrice. Grâce à elle, il a été possible, de manière plus simple et moins invasive qu’avec les dosages sanguins qui viendront après, de prédire avec une grande précision l’ovulation. Pendant les premières années, c’est le cycle naturel qui a été ainsi monitoré, donnant lieu aux premières grossesses, puis rapidement la technique s’est adaptée à l’ovulation stimulée. Pierre Cristol s’est totalement investi dans le projet collectif, sans compter ses heures, sans jamais tirer la couverture vers lui, alors qu’il l’aurait pu tant sa contribution a été déterminante. La modestie est en effet un autre trait de sa personnalité et c’est une raison supplémentaire pour souligner son mérite. Car il a tout donné pour son travail. S’il pouvait faire quelque chose, il le faisait. C’est pour cela que ses techniciens et stagiaires le respectaient et l’adoraient.

Je le vois aussi présent à toutes nos réunions. Il ne les aurait surtout pas ratées. Car pour lui l’équipe était une réalité, et le lien entre la biologie et la clinique une notion essentielle qui a guidé sa vocation de médecin. Homme de laboratoire, sûrement, mais avant tout médecin, près des patientes, impliqué et engagé.

C’est le Pierre Cristol que j’ai connu et apprécié. Notre différence d’âge n’a fait que renforcer notre complicité professionnelle et j’ai moins connu l’autre côté de sa vie, ancrée dans l’histoire languedocienne et dans la continuité d’une famille qui a marqué notre ville et notre région. Avec le recul, je mesure aujourd’hui l’intensité de son engagement de ce côté là aussi. Il a tout donné à sa profession et à sa famille, avec la même générosité, l’absence de calcul, la modestie de celui qui sait qu’il n’est qu’un passage entre les générations, mais aussi la fierté d’avoir un fils qui a pris la même voie que lui et dont la reconnaissance universitaire vient couronner sa propre carrière.

A notre collègue Jean-Paul, à tous les siens et à tous ceux qui, comme moi, ont aimé et apprécié Pierre Cristol, j’adresse au nom de notre faculté ces pensées amicales destinées à perpétuer la trace d’un homme juste et bon.

Professeur Bernard Hédon - Professeur honoraire de Gynécologie-Obstétrique


HOMMAGE AU DOCTEUR JACQUES GIRON

Dans ce texte, parole du cœur,

notre ami le professeur Jean Paul Sénac, rend un hommage aussi ému que justifié

à ce confrère prématurément disparu, le docteur Jacques Giron.

Pour ceux, dont j’étais, qui savaient aller au delà des jugements superficiels, Giron était un radiologue exceptionnel, inventif et créateur, qui a su s'épanouir dans l’équipe du Pr Sénac et donner une impulsion décisive à l’imagerie thoracique.

Il ne transigeait ni sur ses avis, ni sur ses convictions personnelles, qui lui ont couté toute carrière. Mais ce comportement de franchise n’est pas si fréquent, pour n’être pas porté à son crédit.

Il faut féliciter le Pr Sénac d’avoir su lui donner la possibilité d’exprimer son talent, et saluer la mémoire de ce médecin un peu atypique qui a bien servi notre Ecole de Médecine et notre CHU

Professeur François Bernard Michel


HOMMAGE AU DOCTEUR JACQUES GIRON

Jacques Giron ( 1945-2022 )

Au milieu des participants de nos réunions médicales ( E.P.U., congrès, conférences, etc…), il était impossible de ne pas remarquer Jacques Giron. D’abord au physique, un bel homme à la moustache fournie, aux yeux vifs, aux cheveux noirs luisants, habillé de façon particulière : il ne portait jamais ou presque de veste et de cravate, plutôt des blousons et souvent une écharpe rouge qui faisait référence à son engagement politique. Dans les salles de conférence il se positionnait toujours au premier rang, prêt à intervenir, réclamant sans cesse le micro pour allumer des polémiques sans fin.

Quand il était orateur il savait s’attirer par son bagout les faveurs du public. Ainsi au cours des ateliers de tomodensitométrie thoracique que nous organisions conjointement avec le professeur Max Coulomb de Grenoble et son élève Gilbert Ferreti, Jacques Giron donnait le meilleur de lui-même.

Autant Max Coulomb était rigoureux, soigneux et persuasif, autant Jacques Giron était exubérant, baroque et caractériel. Il cherchait toujours quelqu’un ou une opinion à pourfendre et s’il n’y arrivait pas il s’en prenait à lui-même dans un numéro d’auto-allumage très apprécié de tous. Difficile de l’arrêter quand il dépassait le temps imparti pour son intervention. Ce travers allait de pair, chez lui avec un esprit très inventif, soulevant souvent d’intéressantes questions. Par ailleurs sa familiarité plaisait à beaucoup, car, comme beaucoup d’impulsifs coléreux, il était en fait, franc, généreux et très accessible à la discussion.

Jacques Giron arriva à Montpellier au début des années 80. Ancien interne des hôpitaux, il n’avait pas pu pour des raisons personnelles effectuer de clinicat à Toulouse et désirait obtenir un poste dans un C.H.U. Un poste d’assistant se libérait dans mon service et j’acceptais sa candidature. La suite allait prouver que je ne le regretterai pas.

Notre premier contact fut chaleureux. Jacques se révéla d’emblée comme un collaborateur précieux, très travailleur et très intéressé par l’enseignement et les travaux scientifiques. Nous sommes devenus très vite inséparables avec une complicité qui dépassait la sphère purement médicale. C’est au cours de nos déplacements en particulier en voiture que nous allions élaborer la nouvelle séméiologie tomodensitométrique des maladies thoraciques.

En effet c’est dans ces années-là que la tomodensitométrie fit son apparition dans l’exploration des maladies thoraciques.

Ayant obtenu des vacations sur un scanner de marque française, qui bien que assez lent, avait  une résolution spatiale remarquable, nous avons pu définir les aspects séméiologiques des affections du parenchyme pulmonaire en utilisant des coupes fines qu’on appelait, à l’époque les coupes millimétriques, faisant référence à ce qu’Elias Zherouni nous avait appris. Nous avons pu ainsi faire évoluer le diagnostic, la compréhension et la nosologie des maladies interstitielles pulmonaires, chapitre jusqu’alors mal connu de la pneumologie.

      Nous avons été parmi les premiers à pratiquer les ponctions biopsiques transthoraciques des lésions thoraciques sous scanner X. Cette pratique qui connut au début de nombreux détracteurs est aujourd’hui largement utilisée souvent en première intention.

À cette intention nous avons constitué un petit groupe de radiologues et de pneumologues passionnés par l’imagerie thoracique. Parmi les radiologues à part Giron et moi-même il faut citer Claudine Bousquet disparue trop précocement. Parmi les pneumologues libéraux surtout Gerard Durand mais aussi Olivier Benezet.

Nous entretenions aussi d’excellents rapports avec les hospitalo-universitaires de notre discipline, François Bernard Michel et Philippe Godard pneumologues et évidemment notre ami de toujours le professeur Henri Mary chirurgien thoracique de talent et anatomiste avéré.

C’est ainsi que nous avons en 1985 dirigé le premier ouvrage collectif sur l’intérêt du scanner X dans le diagnostic des maladies thoraciques. Cet ouvrage : Tomodensitométrie thoracique signé par J.P Sénac et J. Giron eut un succès considérable. Désormais nous étions reconnus dans le cercle assez fermé des radiologues/imageurs thoraciques.

 À cette occasion nous avons été cooptés par les participants du Club Thorax. De cette époque jusqu’à la fin de sa vie, Jacques Giron fut un membre très actif de cette institution informelle.

Nous avons participé activement Jacques Giron et moi-même, toujours ensemble, aux Journées Françaises de Radiologie ( J.F.R.) au R.S.N.A. à Chicago et aux congrès de pneumologie français et européens.

Jacques Giron aurait mérité un poste hospitalo-universitaire. Les circonstances dans lesquelles il avait une grande part de responsabilité, ne l’avaient pas voulu. Il disait : « je me suis agrégé moi-même… ! « . Et selon moi, sur le plan du mérite, il avait raison.

La mort eut la délicatesse de le cueillir durant son sommeil… Moi-même et ceux qui ont travaillé avec lui n’oublieront pas ce « porc épic » au grand cœur…

Docteur Jean-Paul Sénac avec la collaboration de Gérard Durand



HOMMAGE AU DOCTEUR Jean Marc FRAPIER

C’est avec une tristesse immense que nous apprenons la nouvelle du décès du Professeur Jean-Marc FRAPIER survenu le 11 avril 2022 à l’âge de 65 ans.

Jean Marc FRAPIER était chirurgien cardiaque. Il a été nommé Professeur des Universités Praticien Hospitalier en 2002. Ses élèves le décrivent comme un maître exemplaire, dévoué corps et âme à la formation chirurgicale, prodiguant des conseils et apportant son aide au bloc opératoire sans limitation, avec cette extrême exigence et cette très grande bienveillance qui le caractérisaient. C’était un homme discret doté d’un humour pince-sans-rire exceptionnel avec un amour immodéré de la musique classique, passion qu’il a transmise à son fils.

Il laisse un immense vide au sein de l’équipe de chirurgie cardiaque du CHU de Montpellier. Il a toujours fait preuve d’un engagement professionnel sans faille, plaçant l’intérêt des patients et celui du service au-dessus de son intérêt personnel. Bien qu’affaibli par la maladie, il est resté présent aux côtés de ses équipes et de ses patients tant qu’il en a eu la force. Tous et toutes décrivent un homme de conviction et de passion, éclairé de l’intérieur par sa famille et par son métier. Son courage et son dévouement ont été hors du commun.

Nos pensées vont à son épouse et à son fils à qui nous souhaitons exprimer la profonde tristesse de l’ensemble de la communauté universitaire et hospitalière à laquelle il a tant donné.

Qu’ils trouvent dans ces quelques mots l’expression de notre respect pour ses grandes qualités humaines et professionnelles.

Professeur Isabelle LAFONT – Doyenne de la Faculté de Médecine.


HOMMAGE AU DOCTEUR JEAN-MARIE GARRIGUES

Né à Montpellier le 03 mai 1932, il a grandi et vécu dans cette ville où il s'est éteint paisiblement le 17 juin 2022, entouré de ses trois enfants, Isabelle, Jean-Marc et Jean-Claude.

Les plus anciens d'entre nous se souviendront de son caractère chaleureux, bon vivant, de sa faconde méditerranéenne et de ses histoires hautes en couleur mais également de sa compétence et de son humanité. Les dernières années de sa vie ont été marquées par le décès accidentel de son épouse, Eliane, peu de temps après son départ à la retraite puis, pendant ses dix dernières années, par de lourds problèmes de santé qui l'empêchèrent de se déplacer normalement. Malgré tout, il affronta ces différentes épreuves avec un courage, une force et un éternel optimisme qui impressionnèrent tous ceux qui l'ont côtoyé dans ces épreuves.

            Ils se rappelleront surtout que sa vie fut marquée et toute entière dédiée à la proctologie et nombreux sont ceux qui gardent le souvenir bien vivant de son enseignement de cette spécialité. La proctologie fut sa passion et il disait qu'elle avait été sa chance, lui ayant permis d'être un médecin enthousiaste et dévoué mais aussi de voyager dans le monde entier et de côtoyer de nombreuses personnalités médicales ou diverses célébrités. De famille non médicale d'origine ariégeoise et ayant hésité entre plusieurs cursus, il s'inscrivit finalement à la Faculté de Médecine de Montpellier. Il fut par la suite Externe des Hôpitaux puis Interne et Chef de Clinique. Au milieu des années soixante, son chef de service de gastroentérologie au CHU de Montpellier, le Professeur Paul BERT, ayant entendu une conférence du Pr Jean ARNOUS, l'envoya en observation quelques jours à l'Hôpital Léopold Bellan de Paris, centre français de proctologie de renommée internationale. Il ne connaissait pas le terme et dût se plonger dans le dictionnaire pour en connaître la signification tant cette spécialisation était peu connue à cette époque… Ce fut pour lui une révélation et il y resta près d'un an pour apprendre la proctologie médico-chirurgicale auprès de Jean ARNOUS, l'un des fondateurs de la "proctologie à la française". A l'issue, il revint à Montpellier créer une consultation dédiée de proctologie au CHU dans le service des Maladies de l'Appareil Digestif de St Eloi du Pr BERT, consultation qu'il poursuivit auprès de son successeur, le Pr Henri MICHEL jusqu'en 1996. Au même moment, le Pr Henri PUJOL lui ouvrit le bloc opératoire du centre anticancéreux qui se trouvait dans l'enceinte de St Eloi et lui accorda un poste d'Attaché. A la fin de son Clinicat, il ouvrit un cabinet libéral spécialisé en proctologie, premier du genre en Languedoc Roussillon. En tant qu'héritier direct des Pères fondateurs de la proctologie "à la française" et figure régionale incontournable, il ne cessa d'œuvrer à la diffusion et au développement de la proctologie médico-chirurgicale, spécialité nouvelle. Il créa, ce qui fut l'un de ses plus grands bonheurs professionnels, l'association Sud Anus avec ses amis et confrères, le bordelais Jacques FAIVRE, les Toulousains Pierre SUDUCCA et Jean LEMOZY et le marseillais Alfred SAINT-PIERRE, organisant alors de nombreux congrès dans le Sud de la France. Il fut par ailleurs pendant une dizaine d'années le Trésorier de la Société Française de Proctologie, créée en 1959, ancêtre de l'actuelle Société Nationale Française de Colo-Proctologie. Aimant partager ses connaissances, il forma de nombreux élèves et donna de multiples cours, en France, à Barcelone, au Maghreb… Enfin, il fonda le Diplôme Universitaire de Proctologie de la Faculté de Médecine de Montpellier, de recrutement national et au cours duquel j'eus la chance de le rencontrer.

            Il débuta son activité de consultations dans son appartement familial du haut de la rue Saint Guilhem à Montpellier puis la poursuivit au Centre Médical des Tonnelles de l'avenue de Lodève et enfin du Centre Médical d'Alco, toujours vers Celleneuve. Il a opéré à la Clinique du Parc de Castelnau Le Lez quasiment depuis sa création en 1967 et à la Clinique Clémentville à Montpellier pendant plus de trente ans jusqu'à la date de sa retraite en juin 2002. Interne de Gastroentérologie préparant avec lui mon Diplôme Universitaire de Proctologie en 1994, j'ai eu le plaisir à cette occasion de pouvoir l'assister comme aide opératoire dans ces deux établissements où j'exerce maintenant. Que de moments extrêmement instructifs mais également réjouissants, sa salle opératoire étant généralement le salon où défilaient ses confrères et les infirmières du bloc toujours avides de ses conseils professionnels mais aussi de ses mille et une anecdotes médicales ou non, des souvenirs pittoresques de ses nombreux voyages ou de ses expériences culinaires ! Il sut alors me transmettre sa passion et son savoir et je suis fier de dire que j'ai été son élève et son successeur. Le courant est passé immédiatement entre nous et le lien fort que nous avions tissé ensemble ne s'était jamais brisé depuis près de 30 ans.

            Parmi les nombreux hommages reçus, je citerai celui du Pr Guillaume MEURETTE, actuel Président de la Société Nationale Française de Colo-Proctologie, estimant que son parcours "inspirait le respect pour une vie de conviction et de dévouement, un modèle sans aucun doute". Comme l'a justement rappelé le Dr Vincent DE PARADES, chef du Service de Colo-Proctologie de l'Hôpital Saint-Joseph à Paris dans sa revue historique [1], il fait partie de "l'Histoire des médecins qui ont fait la proctologie médico-chirurgicale à la française".

            Une page de l'histoire médicale gastroentérologique montpelliéraine se tourne. Il est parti rejoindre mon autre Maître et son ami, le Pr Henri MICHEL.

            Pour finir, je rappellerai la paraphrase des mots de Saint Augustin qu'il avait mise en exergue dans son livre de souvenirs : "Il faut vivre de sa passion plutôt que de mourir de l'avoir perdue". Le Dr Jean-Marie GARRIGUES a vécu de sa passion et restera toujours vivant. Nous ne l'oublierons pas.

[1] Vincent de Parades, Claude Parisot, Patrick Atienza. Histoire des médecins qui ont fait la proctologie médico-chirurgicale « à la française ». Hépato-Gastro & Oncologie Digestive. 2012;19(3):172-181. doi:10.1684/hpg.2012.0704

Docteur Jean-Michel DIDELOT


HOMMAGE AU PROFESSEUR ROBERT DUMAS

C’est avec une immense tristesse que nous avons appris le décès du Professeur Robert Dumas survenu le dimanche 5 juin 2022.

Chef de clinique en 1967, il fut agrégé de pédiatrie en 1971 et accéda à la première classe des PU-PH en 1989. Il fut admis à la retraite en 2004.


 

A l’hôpital saint Charles, dans le service des maladies des enfants alors dirigé par le professeur Roger Jean, il vécut la période de déploiement de la pédiatrie scientifique, initiée en France par le professeur Robert Debré.

Une des dimensions en était la création de sur-spécialités. La néphrologie pédiatrique lui fut confiée.

Après un séjour à l’hôpital des Enfants Malades à Paris, il la développa avec talent, créant en parallèle un centre d’hémodialyse pédiatrique prenant en charge les enfants souffrant d’insuffisance rénale terminale qu’il confia à son épouse Marie-Louise Dumas.

Avec le professeur Daniel Grasset, il initia à Montpellier la transplantation rénale de l’enfant. En 1993, année du départ du professeur Roger Jean, la pédiatrie fut installée à l’hôpital Arnaud de Villeneuve.

Robert Dumas fut chef du service de pédiatrie spécialisée, coordonnant plusieurs domaines : cardiologie, pneumologie, endocrinologie, diabétologie, immuno-rhumatologie, ce dernier domaine fut son deuxième pôle d’investissement personnel. Clinicien, il avait un diagnostic sûr. Il était extrêmement attentif à ses patients ; quand l’un d’eux n’allait pas bien, l’inquiétude se lisait sur son visage; un décès dans le service, même s’il était inéluctable, était pour lui un échec. Il enseignait avec élégance et un remarquable sens de la pédagogie ; il s’impliqua au niveau national dans la création du diplôme inter-universitaire de néphrologie pédiatrique, et contribua à la rédaction de deux ouvrages de référence, de néphrologie et de rhumatologie.


 

Dans le domaine scientifique, Il était d’une grande rigueur, ce qui lui permit de nombreuses publications dans des revues médicales internationales. Robert Dumas assuma avec efficacité nombre de responsabilités administratives : conseil d’UFR, conseil scientifique de l’Université Montpellier 1, Conseil National des Universités, Commission Médicale d’Etablissement du CHU de Montpellier. Il fut élu en 1992 sur le VIII° fauteuil de l’Académie des Sciences et Lettres de Montpellier. Il en assura la présidence générale en 2006, année de la commémoration du tricentenaire de sa fondation par lettres patentes du roi Louis XIV. Ses conférences à l’Académie portèrent pour la plupart sur l’histoire de la médecine à Montpellier. Car ce fut l’une de ses passions. Il rédigea entre 2002 et 2010 une magistrale histoire en cinq tomes des hôpitaux de Montpellier qui fait aujourd’hui référence et en 2014, une histoire de cette Faculté de médecine à laquelle il était tant attaché.


 

Toute notre sympathie va à son épouse Marie-Louise, à ses enfants et petits enfants

Professeur Isabelle Laffont - Doyenne de la Faculté de Médecine Montpellier Nîmes

Professeur Michel Voisin - Professeur Emérite de la Faculté de Médecine Montpellier Nîmes



HOMMAGE AU DOCTEUR MARIE-FRANÇOISE VERNET-TROJANI

(1928-2022)

Elle aurait eu 94 ans le 10 août 2022. Une vie bien remplie ! Ceux qui, comme moi, ont eu le privilège de la connaître garderont le souvenir d’une personne vive, pleine d’énergie, s’intéressant à tout et aux autres.

Née le 10 août 1928 à Asco, Haute-Corse, petite commune de montagne de quelques centaines d’habitants et encore enclavée à l’époque, Marie-Françoise grandit dans ces paysages grandioses où l’on passe du maquis impénétrable  aux  vastes forêts. Cet environnement et des parents instituteurs ont contribué à forger une personnalité courageuse et combattante. Ce sont ces qualités qui la guideront toute sa vie.

C’est à Montpellier où elle effectua ses études de médecine qu’elle rencontra et épousa Louis Vernet, qui fut aussi mon condisciple, et disparut encore à la force de l’âge en 1992. Ils exercèrent la médecine et, s’intéressant au sort des autres, ils créèrent le premier service Inter Entreprise de médecine du travail de la ville de Montpellier.

Marie-Françoise avait plusieurs passions. La lecture et l’histoire en particulier de l’Antiquité. On la rencontrait à la Faculté, les Vendredis en fin d’après-midi à la Société d’Histoire de la Médecine de Montpellier, où elle donnait des conférences érudites et documentées.

Toujours debout, même dans l’adversité c’était un exemple pour sa famille. Il n’est pas rare d’entendre les enfants de médecins dire « ne pas vouloir faire comme papa ou maman ». Ce n’était pas son cas. Ses deux fils sont médecins : Jean-Claude, généraliste à Montpellier, Bernard anesthésiste à Lyon. Quant à sa petite-fille, Cécile Vernet elle est anesthésiste à Paris.

Pour compléter le panorama de cette grande famille médicale nous pensons aussi à sa sœur, le docteur Félicia Fages-Trojani et au docteur Serge Fages, son beau-frère, que j’ai eu l’occasion de rencontrer dans mon exercice et qui partageaient les mêmes valeurs éthiques.

Le Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins de l’Hurault s’incline devant sa mémoire et adresse ses vives condoléances à toute sa famille.

Docteur Marcel DANAN   


HOMMAGE AU DOCTEUR ANDRE DELMAS

Le Docteur André Delmas né le 21 mai 1927 nous a quitté le 13 aout dernier à l’âge de 95 ans.

Montpelliérain de père en fils, après des études à la mythique et ancestrale faculté de médecine de Montpellier il s’oriente vers la médecine générale, « médecin de famille » comme il se définissait.

Il sera le deuxième médecin de la ville de SETE !

Passionné par son merveilleux métier, le prendre soin au service de ses patients.

Il sillonnera la ville de part en part, montera des milliers de marches de jour comme de nuit.

Très dévoué et apprécié de ses patients il prendra sa retraite à l’âge de 62 ans pour se consacrer à la pêche, aux voyages avec son épouse, à sa maison du cantal.

Sa vie fut bien remplie, Il repose en paix au cimetière st Lazare dans sa ville natale de Montpellier chère à son cœur.

Docteur Isabelle DELMAS

Docteur Henri ARLES

Né le 25/08/1931 – décédé le 18/04/2021

Docteur Anne-Marie Bénédicte AUBRY

Née le 15/07/1938 – décédée le 31/10/2021

Docteur Renée BABOU - Née le 21/06/1921

décédée le 31/01/2022

Docteur Jean-Claude BANQ

Né le 18/04/1943 – décédé le 01/04/2022

Docteur René BAYLET

 Né le 09/06/1923 - décédé le 05/09/2021

Docteur André BERNARD

Né le 16/06/1947 – décédé le05/04/2022

Docteur Jean Christophe BOISSIN

Né le 08/10/1964 – décédé le 18/01/2022

Docteur Simonne MIALET

Née le 03/04/1937 – décédée le 02/12/2021

Docteur Louis BOURDIOL

Né le 24/03/1931 – décédé le 10/10/2021

Docteur Christine BERRIAT

Née le 21/04/1960 – décédée le 18/09/2021

Docteur Sylvie CAILLAT

Née le 28/10/1960 – décédé le 24/10/2021

Docteur Alain CAUMETTE

Né le 18/09/1935 – décédé le 02/04/2021

Docteur Franck CRESPIN

Né le 03/03/1963 – décédé le 30/03/2022

Docteur Stéphane DAREAU

Né le 04/07/1962 – décédé le 22/04/2022

Docteur André DELMAS

Né le 21/05/1927 – décédé le 13/08/2022

Docteur Anne-Laure DEMATHIEU

Née le 11/06/1972 – décédée le 02/08/2022

Docteur Jean-Claude DESLANDES

Né le 05/10/1945 – décédé le 29/05/2022

Docteur Ernest DESPAUX

Né le 25/02/1931 – décédé le 29/05/2022

Docteur Robert DUMAS

Né le 19/06/1937 – décédé le 05/06/2022

Docteur Gilbert FOURCAUD

Né le 22/02/1929 – décédé le 26/09/2021

Docteur Georges FRAMENT

Né le 03/05/1933 – décédé le 26/12/2021

Docteur Jean-Marc FRAPIER

Né le 29/09/1956 – décédé le 07/04/2022

Docteur Jean-Pierre GAGNOL

Né le 11/02/1949 – décédé le 04/02/2021

Docteur Jean-Marie GARRIGUES

Né le 03/05/1932 – décédé le 17/06/2022

Docteur Louis GATTO

Né le 06/02/1930 – décédé le 04/11/2022

Docteur Pierre GENIEYS

Né le 18/01/1926 – décédé le 08/04/2021

Docteur Michel GORRAND

Né le 21/06/1926 – décédé le 15/02/2022

Docteur Fernande GOT

Née le 01/03/1936 – décédée le 11/06/2020

Docteur Albert GUENOUN

Né le 13/02/1928 – décédé le 06/04/2021

Docteur Rober GUILLET

Né le 28/06/1946 – décédé le 10/05/2022

Docteur Nadine-Lamia GUIZANU

Née le 27/10/1967 – décédée le 16/08/2022

Docteur Victoria HALL

Née le 06/02/1991 – décédée le 04/01/2022

Docteur Christian JULLIEN

Né le 12/08/1936 – décédé le 04/09/2022

Docteur André LABADIE

Né le 18/09/1932 – décédé le 21/01/2022

Docteur Geneviève LANOTTE

Née le 08/01/1933 – décédée le 08/06/2022

Docteur Simone LAURENT

Née le 02/01/1933 – décédée le 22/03/2021

Docteur Pascal LAVASQUE

Né le 21/11/1956 – décédé le 18/12/2021

Docteur Monique LEBON JONARD

Née le 10/07/1931 – décédée le 06/02/2021

Docteur Claude LEFRANCOIS

Né le 28/09/1944 – décédé le 13/06/2021

Docteur Luc MAGNETTE

Né le 05/02/1953 – décédé le 07/11/2022

Docteur Simon MAKNIEH

Né le 07/08/1937 – décédé le 24/06/2021

Docteur Edouard MARIUS LE PRINCE

Né le 23/07/1936 – décédé le 17/12/2021

Docteur Guy MARMOYET

Né le 02/01/1933 – décédé le 10/11/2021

Docteur Gervais MAS

Né le 22/08/1949 – décédé le 05/01/2022

Docteur Yves MEGNIN

Né le 13/05/1938 – décédé le 21/01/2022

Docteur Michel MEINNIER

Né le 21/04/1937 – décédé le 16/06/2021

Docteur Bernard MICHEL

Né le 05/09/1940 – décédé le 12/10/2021

Docteur Rudolf MIELENBRINK

Né le 04/08/1941 – décédé le 10/11/2022

Docteur Henri MION

Né le 18/12/1931 – décédé le 04/04/2022

Docteur Miriam MOLLET

Née le 02/01/1946 – décédée le 27/06/2017

Docteur Renée NOGUES

Née le 25/10/1931 – décédée le 27/02/2022

Docteur Claire PASTOR

Née le 22/01/1958 – décédée le 17/10/2021

Docteur Gérard PALAHI

Né le 17/10/1931 – décédé le 23/05/2021

Docteur Jean PELLEGRIN

Né le 09/05/1932 – décédé le 23/05/2021

Docteur Claude PIOCH

Né le 28/08/1972 – décédé le 23/02/2022

Docteur Emile PONS

Né le 04/12/1926 – décédé le 03/09/2019

Docteur De La Croix RABARIVELO

Né le 03/05/1930 – décédé le 09/04/2022

Docteur Philippe ROCHEBLAVE

Né le 18/10/1948 – décédé le 22/01/2022

Docteur Jeanne ROCHEDIEU

Née le 04/01/1927 – décédée le 21/04/2022

Docteur Serge ROULLAUD

Né le 10/10/1925 – décédé le 14/05/2022

Docteur Jack SIGNORET

Né le 04/03/1951 – décédé le 13/03/2022

Docteur Claude SOLALSSOL

Né le 14/07/1932 – décédé le 04/03/2022

Docteur Roland TEXIER

Né le 30/06/1928 – décédé le 08/04/2021

Docteur Marie TROJANI

Née le 10/08/1928 – décédée le 08/06/2022

Docteur Françoise VIDAL

Née le 23/07/1927 – décédée le 27/01/2022

Docteur François VIDAL

Né le 10/02/1941 – décédé le 06/04/2021

Docteur Maurice YVRARD

Né le 13/12/1924 – décédé le 13/01/2022